Hydrogène vert : l’Europe réaffirme son intention d’importer à partir de l’Afrique du Nord
Le corridor SoutH2 a déjà été choisi comme projet d’intérêt commun (PIC). Il est particulièrement important pour le sud de l’Allemagne et constitue l’un des cinq corridors sur lesquels les autorités européennes comptent pour récupérer le « carburant du futur ».
La République fédérale d’Allemagne, l’Autriche et l’Italie ont annoncé la signature d’une déclaration d’intention commune pour le développement du corridor SoutH2. Ce corridor devrait permettre d’importer de l’hydrogène d’Afrique du Nord en passant par le sud de l’Italie, avant d’être connecté à d’importants pôles de demande en Italie, en Autriche et en Allemagne.
Le partenariat trilatéral signé le 30 mai vise à améliorer le niveau de sécurité énergétique des pays participants et, dans le même temps, à favoriser la mise en œuvre des objectifs climatiques dans l’Union européenne.
Depuis quelques mois déjà, les pays nord-africains s’activent à développer des stratégies et des offres pour attirer les investisseurs et développer leur potentiel d’hydrogène dans l’optique de l’exporter.
Le dernier pays à aller dans ce sens est la Tunisie qui a lancé récemment sa stratégie sur l’hydrogène dans laquelle elle prévoit une production annuelle de 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert et de ses dérivés à l’horizon 2050, dont 2,3 millions de tonnes destinées au marché local. Le Maroc, l’Égypte, l’Algérie et la Mauritanie sont sur la même dynamique et pour certains à des stades plus avancés.
Abdoullah Diop